Maison des Jeunes et de la Culture III

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1968/1974 | 33 avenue de Merode à Rixensart © Jean-Claude Renier

Construit au moment de l’électrification de la ligne vicinale en 1932, ce bâtiment abrita la sous-station électrique alimentant la section. Il fut repris par la commune lors de la désaffectation de la ligne du tram (1).

La troisième Maison des Jeunes y fut installée offrant une grande salle et plusieurs pièces pour ses ateliers, ainsi qu’un salon et un bar (2).

La transformation de la maison fut complètement repensée et aménagée par les jeunes la fréquentant. La grande salle de l’ancienne sous-station électrique fut utilisée pour des soirées festives, des expositions, les adeptes du tennis de table, l’orchestre et certains ateliers. En semaine, un petit orchestre composé de Francis Bertrand (dessinateur de BD : Marc Lebut et la Ford T) à l’harmonica, Toyo au piano, Bernard Vanderheyden à la contrebasse sans oublier Guy et sa guitare (2). 

André Van Galder et son épouse Marguerite (mieux connus par les jeunes de l’époque sous les noms de ‘Pépé’ et ‘Margaux’ s’occupaient du bar et veillaient à la bonne tenue de la maison (2).

Lors de son inauguration en 1969, le Conseil d’administration de l’asbl était composé de Mr Petit (conseiller communal et président du Conseil d’Administration), André Van Galder (conseil communal et trésorier), Jean Guiot (échevin), Joseph Verté et Joseph Tagnon (conseillers communaux) ainsi que Raymond Van Craynest (secrétaire du Conseil d’administration) (2).

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vers 1969 | Membres de la Maison des Jeunes et de la Culture de Rixensart © Béatrix Van Parijs

Photo légende (par Jean-Claude Renier)

1. LONCIN Claude / 2. PILAET Luc / 3. TASIAUX Claude / 4. MOUSTY Daniel (†) / 5. JANS Jacques / 6. WARMOES Christian / 7. VAN CRAYNEST Raymond / 8. SPINOIT Paul / 9. VAN PARIJS Béatrix / 10. GERVY Jean / 11. DUFRENE Philippe / 12. OSTYN Anne / 13. HUBERT Annie / 14. OSTYN Claude (†) / 15. DELABYE Jean-Pierre / 16. DE CRAECKER Anne-Marie / 17. CHARLES Monique / 18. MASSON Guy / 19. TASIAUX Guy (†) / 20. DELPIERRE Raymond / 21. BAUDOUX Luc

La direction de la MJC fut confiée à Claude Tasiaux, secondé dans cette tâche par Daniel Mousty et Jacques Jans. On pouvait y fréquenter les ateliers suivants : photographie, sérigraphie, émaux, poterie et céramique (atelier soutenu au départ par le célèbre céramiste brabançon : Max Van der Linden), peinture avec Guy Bertrand, musique (il y avait un orchestre). Il y avait également un atelier théâtre, dirigé par Jerry Van Parijs.  Mais aussi une section de danses folkloriques, « La Sarabande » dirigée par Paul Spinoit. Un atelier menuiserie qui a largement contribué aux aménagements de la MJC était dirigé par Daniel Mousty. Egalement un atelier pour les enfants, qui se rassemblaient le mercredi après-midi (3).

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Carte de membre ‘Le Rawplug’ de la Maison des Jeunes

fin des années ’60 | Jeux inter-maisons des jeunes (notamment celles de Waterloo et ‘La Charrette’ de Wavre © Jacques Jans

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Le Comité de rédaction du trimestriel ‘L’ancre’ (à gauche, Claude Tasiaux, directeur)

La MJC édita une revue trimestrielle appelée ‘L’ancre’ et dont le premier numéro parut le 1er juin 1969. Le comité de rédaction était sous la houlette de Luc Baudoux (3).

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En 1970, le magazine ‘Femmes d’aujourd’hui’ lança une campagne sur la protection de la nature en collaboration avec le WWF. Jean Gervy organisa une exposition pendant une semaine à la MJC. Il y exposa une collection sur les insectes. Les écoles visitèrent cette expo (3).

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14 avril  1989 | A gauche la Maison des Jeunes, les avenues de Merode (à droite) et Georges Marchal (au centre) © Jean-Claude Renier

Dans les années 1980, la Maison des Jeunes abrita notamment une des premières radios libres du Brabant wallon. Dès  1982, ‘Radio Margot’ (4) « se faisait avec des moyens ridicules … pour ne pas dire avec rien. On devait acheter nos disques et, si mes souvenirs sont bons, payer une cotisation ! » nous expliqua Philippe Deraymaeker, animateur radio qu’on a pu entendre, depuis, sur les ondes matinales de la RTBF (La Première et VivaBruxelles) ou encore sur Mint. A propos de ses premières animations au micro de la radio de la Maison des Jeunes, Philippe Deraymaeker ajoute sur son blog que « Mis sur la voie (ou voix) par un voisin de classe, j’arrive par un mercredi froid aux portes de la maison des jeunes de Rixensart. Le lieu correspondait tout à fait à l’idée qu’on pouvait s’en faire à l’époque. Un peu crade… le patron avait aussi une voiture assez cocasse, une vieille 2CV sur laquelle était écrit : ‘Nucléaire non merci‘ (5).

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janvier 2008 | Maison des Jeunes © Eric de Séjournet

GRAFFITI DU LAC | PROMENADE PAUL HARRIS

Graffiti du lac – Promenade Paul Harris (le long de la rive Sud du lac de Genval)
2004 | © Serkan Duzler
2008, 2009 et 2011 © Eric de Séjournet
2008 © André Riche
2013 © Dominique Mouvet

Sur la Promenade Paul Harris, un mur couvert de graffiti attire l’attention des promeneurs. Il ne s’agit pas de tags sauvages mais bien d’une oeuvre réalisée en 2004, à la demande du propriétaire du château du Lac, par des jeunes anglais, belges et suédois dans le cadre d’une semaine hip-hop organisée par la Maison des Jeunes de Rixensart (MJC). L’oeuvre représente la terre avec le DJ, le vent avec les graffiti, le feu avec la dance et l’eau avec le rap.


→ OBJECTIF RIXENSART | Maison des Jeunes et de la Culture

→ OBJECTIF RIXENSART | Graffiti du lac

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(1) BUFFIN Paul, Portrait des rues de l’ancienne commune de Rixensart, 1996
(2) TASIAUX Claude, Maison des Jeunes et de la Culture de Rixensart
(3) Ibid.
(4) ARCHIVES RADIOS, Radio Margot
(5) CORBISIER Jean-Michel, Commentaire sur Rétro Rixensart, 26 mai 2010

Maison des Jeunes et de la Culture I & II

La première Maison des Jeunes ouvrit ses portes, rue de l’Eglise, en la salle du Christ-Roi. On y projetait des films pour les jeunes. Le responsable se nommait Mr. Roy.

Rapidement, il s’avéra nécessaire de trouver un endroit plus convivial pour accueillir la jeunesse rixensartoise. La commune, administrée par Léopold Gilson, proposa une maison au n° 21 de l’avenue de Merode, à l’endroit où se trouve actuellement le ‘Clair logis’ (1).

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avant 1969 | La deuxième Maison des Jeunes de Rixensart

avant 1969 | Intérieur de la deuxième Maison des Jeunes

→ OBJECTIF RIXENSART | Maison des Jeunes et de la Culture

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(1) TASIAUX Claude, Maison des Jeunes et de la Culture de Rixensart

Sous-station électrique, avenue de Merode

1960 | Avenue de Merode à Rixensaft (coll. Cercle d’Histoire de Rixensart)
2008 © Eric de Séjournet

« Un tram de type ‘S’ débouche de la future avenue Marchal et va passer, avenue de Merode, devant la sous-station électrique » (1), construite au moment de l’électrification de la ligne vicinale en 1932. Tout en se référant à l’ouvrage de Paul Stevens (1), Jean-Claude Renier (CFR) y ajoute que « la ligne était alimentée en courant continu de 600 volts et par deux sous-stations électriques. L’une se trouvant derrière le dépôt de Mont-Saint-Jean et la seconde avenue de Merode 33 à Rixensart ».

Le bâtiment fut repris par la commune lors de la désaffectation de la ligne du tram (2), et abrite dorénavant la Maison des Jeunes.

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(1) STEVENS Paul, De Braine-l’Alleud à Wavre… du temps du vicinal, Editeur Pro tram ASBL, 1998
(2) BUFFIN Paul, Portrait des rues de l’ancienne commune de Rixensart, 1996

Try du Chesnoy, au bout de l’avenue Gevaert

1927/1929 | Try du Chesnoy(s) et l’avenue Gevaert, à hauteur de la Place communale de Genval

L’avenue Gevaert rejoint la Place communale de Genval (à gauche) et l’actuelle rue des Déportés (à droite). Ce talus, dénommé « le Try du Chesnoy(s) », fut plus conséquent alors qu’aujourd’hui, le niveau de l’avenue Gevaert étant un peu plus bas, et supportait, outre une ferme, une demi-douzaine de maisons d’importance inégale. Parmi celles-ci et sans doute la plus notoire, se trouvait la maison des Brabant que C. Delbrassinne croit avoir été celle où se faisaient les ventes publiques (1).

Observez qu’au premier étage de la maison au centre de la photo, deux fenêtres sont murées. De même, pour la maison se trouvant à droite. Etonnamment, ces deux maisons présentent cent ans plus tard les mêmes fenêtres murées.

Quid de l’arrêt du bus ? En octobre 1926, le conseil communal de Genval avait initié un projet de service de bus entre Genval et Ixelles. Le nouveau conseil, présidé par Auguste Lannoye, poursuivra l’étude et accordera l’autorisation d’exploiter en mars 1927. Les bus circuleront au début de 1929. Cependant, dès mai 1930, la SNCFV souhaitera modifier le trajet et sera soutenue par les habitants de l’avenue des Combattants qui aimeraient voir passer les bus dans leur rue, tant à l’aller qu’au retour. Les habitants de l’avenue Gevaert réagiront en sens inverse et une solution boiteuse mécontentera tout le monde jusqu’au jour où la rue du Vallon permettra de garder le bus au milieu du village (2).

RÉTRO RIXENSART | Chapelle Saint-Roch, trois versions

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(1) CERCLE D’HISTOIRE DE RIXENSART, Les chapelles genvaloises, in CHR 16 octobre 1993
(2) GHYSSENS Roger, La Place communale de Genval du 18e au 20e siècle, in Chroniques du CHR n° 36 de septembre 2008

Chapelle Saint-Roch, trois versions

PREMIÈRE CHAPELLE SAINT-ROCH

début XXe siècle | Première chapelle Saint-Roch, à gauche l’actuelle rue des Déportés et l’ancienne ferme Bombaerts (coll. Cercle d’Histoire de Rixensart)
1902/1905 | Chapelle Saint-Roch (coll. Serge Watté et Cercle d’Histoire de Rixensart)

Cette photo date du début du XXe siècle et montre l’extrémité nord ouest de la Place communale de Genval, là où les rue des Déportés et avenue Gevaert débouchent sur la place et où leur jonction est marquée par la chapelle Saint Roch. On reconnaît, sur la gauche de la photo, le bâtiment qui abrita à l’époque la maison communale de Genval ; sa construction datait de 1869 (1). Selon le Cercle d’Histoire de Rixensart, il appert que l’administration communale occupait l’étage, le rez-de-chaussée étant réservé aux logements de fonction des instituteurs dont l’école se situait à l’arrière.

Quant à l’emplacement de la future maison communale de 1913 (à droite sur la photo), il est occupé par une maison particulière. La chapelle initiale est une bâtisse assez conséquente, encastrée dans le talus, et permettait un accès interne par une double porte sommée de la mention « St Roch P.P.N. ». Construite à la suite de l’épidémie de choléra de 1866, elle existait encore au début de ce siècle mais la date exacte de sa démolition ne nous est pas encore connue. Cette destruction est évidemment due à un premier aménagement du carrefour (2).

SECONDE CHAPELLE SAINT-ROCH

début XXe siècle/1923 | Deuxième chapelle Saint-Roch (coll. Cercle d’Histoire de Rixensart).

La première chapelle fut remplacée par une construction plus petite bâtie sur le talus à l’emplacement approximatif d’une actuelle armoire métallique, à côté du poteau. Elle disparut à son tour dans les années 50 pour être remplacée par celle que nous connaissons actuellement.  A droite de la borne-fontaine, l’emplacement de la future maison communale de Genval a été dégagé … les travaux vont débuter (2).

TROISIÈME CHAPELLE SAINT-ROCH

1987 | Chapelle Saint-Roch
1992/1995 © Hommes et Patrimoine
2012 © Christian Petit

Cette troisième chapelle du nom remplace celle qui se trouvait à l’emplacement de l’armoire électrique près du poteau sur le talus (4). Plantée à l’intersection de voiries primitives de Genval, la chapelle Saint-Roch attire l’attention par sa position, mais aussi par sa structure solide et l’élégance de sa niche (5). Elle est adossée au talus appelé Try du Chesnoy(s).

2010 | Chapelle Saint-Roch © Berna de Wilde

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(1) La première école – maison communale de Genval, « celle de 1838, se situait au sommet de la Place communale, presque à l’angle de la rue JB Stouffs actuelle », écrit Roger Ghyssens (3). « Cette école accueillera les enfants de Genval pendant 30 ans jusqu’au jour où le nombre d’élèves (113 garçons – 80 filles en août 1867) ainsi que les besoins du Conseil communal, rendent indispensables de nouveaux locaux (…). En fait, les discussions commencent dès le début des années ’60’ (…), quand nos mandataires prennent ‘la respectueuse liberté de faire (au Gouverneur du Brabant) les observations suivantes‘. A savoir qu’une salle de classe apte à recevoir 80 élèves est fréquentée par 150 au moins et ‘les élèves des deux sexes sont tellement entre mêlés que cela pourrait devenir immoral‘. « En janvier 1867, la commune de Genval se dit bien décidée à commencer les travaux en cours d’année », poursuit Roger Ghyssens. « En avril 1869, il est question de PV d’adjudication, et en juin, de vente de l’ancienne école sur base d’une estimation de l’architecte Coulon qui est par ailleurs auteur des plans de la nouvelle ‘en voie d’exécution‘. En août 1869 l’école est à hauteur d’étage. En septembre elle est sous toit et c’est le millésime de cette année 1869 que portent aujourd’hui (n.d.l.r. en 1997) les bâtiments encore école, mais aussi crèche et bureau de poste ».
(2) CERCLE D’HISTOIRE DE RIXENSART, Aux environs de « Saint-Roch », in Rixensart Info 165 de janvier 1997, p. 22
(3) GHYSSENS Roger, Les écoles communales de Genval, in Chroniques du Cercle d’Histoire de Rixensart, n° 32 du 4e trimestre 1997, p. 20
(4) GHYSSENS Roger, La Place communale de Genval du 18e au 20e siècle, in Chroniques du CHR n° 36 de septembre 2008
(5) HOMMES ET PATRIMOINE, De potales en chapelles. Au gré des chemins de Genval, Rixensart et Rosières, Amélie Mélo Editeur, Collection Mémoire, 2000